Anatoly Karpov, l'un des plus grands maîtres d'échecs du XXe siècle, a connu un début de carrière marqué par la détermination malgré le scepticisme. À ses débuts, un maître lui avait dit : « le garçon ne connaît rien aux échecs ; je ne vois pas d'avenir pour lui dans cette profession ». Mais Karpov ne s'est pas laissé décourager et a étudié assidûment les règles et stratégies du jeu, notamment grâce au « manuel d'échecs » de Capablanca, le champion cubain des années 1920, qu'il a lu dès ses premières années d'apprentissage.
Une anecdote célèbre se situe lors du championnat du monde 1984 contre Garry Kasparov, un match marathon interrompu après 48 parties sans vainqueur officiel. Karpov menait largement au début, mais le président de la Fédération internationale des échecs interrompit le match, suscitant des accusations de favoritisme envers Karpov, surnommé alors ironiquement « Karpomanès ». Ce match fut ensuite rejoué en 1985, où Kasparov remporta finalement le titre, marquant un tournant dans l'histoire des échecs.